22 февраля 2019 г. активисты “Совесть Некрасовки” провели экскурсию французскому журналисту на мусорный кластер “Некрасовка”.
В итоге в апреле 2019 г. родилась статья Dans la taïga russe.
Duel de gouverneurs pour une décharge
À Moscou aussi le projet compte des opposants. Dimitri Chouvalov est conseiller municipal du district de Nekrassovka, à l’est du grand boulevard périphérique, mais qui fait bien partie de la capitale russe. C’est là, encore une fois dans l’opacité, qu’est construite l’usine qui compactera les balles de déchets, avant de les envoyer dans le nord.
« L’odeur risque d’être insupportable, déjà que ce n’est pas la joie… », confie-t-il, en nous montrant l’« écocluster » prévu. Le refrain est connu : « Personne ne nous a prévenus, n’a présenté la viabilité du projet, on n’a vu aucun document en bonne et due forme, dans le cadre de la loi. »
M. Chouvalov nous apprend qu’une seconde usine de compactage est en train d’être montée à Voïnya, quartier beaucoup plus central de Moscou… à seulement 5 kilomètres du Kremlin. La résistance s’y organise également, notamment via le réseau social VKontakte, très prisé des activistes.
Le projet Chiyes donne ainsi à voir le fonctionnement du système politico-économique en Russie. Qui a décidé de cette « solution » ? Qui a donné le feu vert à cette affaire ? Personne ne le sait vraiment.
« D’après mes informations, le gouvernement [de Dmitri Medvedev – ndlr] a validé tout ça », confie Nikolaï Bratenkov. « Le peu de données publiques disponibles montre que Technopark LLD est une filiale de la compagnie “Autoroutes de Moscou”, une obscure société gérant des routes de la région moscovite et attachée au gouvernement régional de Moscou », indique le militant de Greenpeace.
